Rarement, ambiance cinématographique, style de musique et narration font aussi bon ménage. La preuve? L’impression d’assister à l’énumération musicale de tout mon bestiaire Vernien, Lovecraftien (et pour ainsi dire fantastique) ne m’a jamais quitté durant toute l’écoute de l’album, gommant le côté quelque peu métal-gothique de l’oeuvre. D’ailleurs n’est-ce pas là le signe d’une grande réalisation créatrice? Le fond dévorant la forme ?
Nous sommes-là devant une oeuvre majeure, je vous prie de bien vouloir le croire. Je frémis encore à l’écoute de cette voix diaphane qui nous signale, sans détour et dès les premières secondes, que « nous sommes hantés, maudits… » Quel programme me direz-vous? Et oui, vous ne vous trompez pas!
Sirènes lancinantes et maléfiques, créatures maudites, malédictions en tout genre, chevauchées épiques fuyant le diable, naufrages en mer démontée, tout ceci, et bien plus encore, vous accompagnera le long de ce périple ensorcelé. Malgré les mises en garde répétées de ne pas ouvrir le grimoire intitulé « Necrologies », vous avez décidé de vous y plonger à l’intérieur, corps et âmes. PAUVRES FOUS OU IMMENSE CLAIRVOYANT que vous êtes car devant tant de beauté il aurait été bien dommage de résister !
Avec « Nécrologies », SCARLET STORIES signe avec maestria l’INCANTATION ULTIME des récits maléfiques de notre enfance, du grand spectacle ensorcelé à voir mais surtout à entendre !